vendredi 2 mai 2008

Dualisme Soma/Psyché

Biologie et psychologie,
Prégnance du dualisme soma/psyché.


_ Le schéma corporel comme concept charnière entre biologie et psychologie.

En essayant d’intégrer un point de vue phénoménologique et des données neurophysiologiques, Merleau-Ponty, dans “Phénoménologie de la perception“, fournit des bases à une réflexion globale sur le corps: je le tiens dans une position indivise et je connais la position de chacun de mes membres par un schéma corporel où ils sont tous enveloppés” [1]. Il pose comme définition de base du schéma corporel: “ C’ est un résumé de notre expérience corporelle capable de donner un commentaire et une signification à l’intéroceptivité et à la proprioceptivité du moment. Il me fournit le changement de position des parties de mon corps pour chaque mouvement de l’une d’elles, la position de chaque stimuli local dans l’ensemble du corps, le bilan des mouvements accomplis à chaque moment d’un geste complexe, et enfin une traduction perpétuelle en langage visuel des impression kinesthésique et articulaire du moment [2].
À partir de cette définition, on peut répertorier une large multiplicité de syndromes pouvant recouvrir une pathologie du schéma corporel. Merleau-Ponty décrit plus précisément les cas du membre fantôme et de l’anosognosie.
Le membre fantôme est un phénomène solidement confirmé par des observations sur des blessés durant les deux dernières guerres mondiales, le membre fantôme est un sujet qui ne lasse pas de poser question. Comment se peut il que l’on continu à ressentir et à agir en toute inefficacité avec un membre que l’on a perdu?
Une des observations les plus curieuses est celle de cet amputé, ancien excellent cavalier, qui, montant à nouveau à cheval, s’imagine tenir fermement la bride avec sa main amputée et se met simultanément à frapper l’animal de sa cravache tenue de l’autre main; comme on s’en doute il est alors déséquilibré et précipité à bas de son cheval. Que dit la dessus la physiologie moderne? L’anesthésie par la cocaïne ne supprime pas le membre fantôme, il y a des membres fantômes sans aucune amputation à la suite de lésions cérébrales. Enfin le membre fantôme garde souvent la position même que le bras réel occupait au moment de la blessure. Une émotion, une circonstance qui rappel celle de la blessure, font apparaître un membre fantôme chez des sujets qui n’en avaient pas. Il arrive que le bras fantôme énorme après l’opération, se rétrécisse ensuite pour s’engloutir enfin dans le moignon. Le phénomène de membre fantôme s’éclaire ici par le phénomène d’anosognosie. L’anosognosie est la négation par un sujet d’une pathologie qui l’atteint. Ce phénomène peut facilement ce rapprocher de celui de l’asomatognosie où c’est une partie du corps même valide qui peut être niée. Ainsi les sujets qui ignorent systématiquement leur main droite paralysée et tendent la gauche quand on leur demande la droite, parlent cependant de leur bras paralysé comme d’un serpent long et froid. Ceci exclut l’hypothèse d’une véritable anesthésie et suggère celle d’un refus de la déficience. Faut-il donc dire que le membre fantôme est un souvenir, une volonté ou une croyance, et à défaut d’une explication physiologique, en donner une explication psychologique? pourtant aucune explication psychologique ne peut ignorer que la section des conducteurs sensitifs qui vont vers l’encéphale supprime le membre fantôme[3].
Sur cette question du schéma corporel l’auteur entérine la question du rapport du biologique au psychologique. En effet, tous les cas pathologiques cités ont en commun qu’on ne peut réduire leur explication à une vision unique, de la psychologie d’une part, ou de la biologie d’autre part. Aucun des arguments présentés n’est exclusif et capable de rendre compte de l’ensemble de l’observation clinique.
Merleau-Ponty dénonce ainsi, notamment au sujet du membre fantôme, des incompatibilités insolubles : « On ne conçoit pas comment le membre fantôme, s’il dépend de conditions physiologiques, et s’il est à ce titre l’effet d’une causalité à la troisième personne, peut pour une autre part relever de l’histoire personnelle du malade ; de ses souvenirs, de ses émotions ou de ses volontés. Car, pour que les deux séries de conditions puissent déterminer ensemble le phénomène, comme deux composantes déterminent une résultante, il leur faudrait un même point d’application, ou un terrain commun, et l’on ne voit pas quel pourrait être le terrain commun à des fait physiologiques, qui sont dans l’espace, et à des faits psychiques qui ne sont nulle part, ou même à des processus objectifs, comme les influx nerveux, qui appartiennent à l’ordre de l’en soi, et à des cogitations, telles que l’acceptation ou le refus, la conscience du passé et l’émotion, qui sont de l’ordre du pour soi» [4]. Face à la force de cette réalité clinique qui s’impose, il est donc nécessaire de développer une alternative capable d’expliquer l’observation en dépassant l’opposition dualiste des visions partielles de la psychologie ou de la physiologie.

_ Comment la psychologie se définit par rapport à la biologie dans une opposition dualiste corps esprit

« C’est la réduction du corps au somatique et l’objectivation du somatique dans la représentation mécaniste qui a entraîner l’objectivation secondaire (et pour ainsi dire réactionnelle) de la psyché, sa systématisation scientifique selon le projet d’une psychologie positive. Le cartésianisme a donné historiquement des garanties à ce qui est devenu une tradition de pensée. Le somatique s’est constitué comme objet d’une pensée scientifique qui se voulait exempte de toute participation mythologique (philosophique, métaphysique, religieuse). Corrélativement, le besoin d’identifier la conscience à la subjectivité et de détailler (en les étendant) les fonctions de la psyché a été aussi celui de rendre nosologiquement la psychologie possible par un effet de redondance. Et dès lors que la psychologie se reconnaissait un objet de savoir, en allant même jusqu'à éliminer la notion de psyché, elle justifiait son refus de participer à toute mythologie et son désir de s’établir scientifiquement comme discipline descriptive des phénomènes psychiques à l’exclusion des manifestations corporelles... La positivité des savoirs physiologique et psychologique s’est constituée sur le principe des exclusions réciproques et des réductions complémentaires » [5]. Pierre Fedida.

Si l’on suit cette ligne de pensée, alors les termes de soma et de psyché sont les produits d’un jeu de miroir où chacun prend connaissance de lui même dans le reflet de l’autre. Ce rapport complexe où chacun se fait le moule de l’autre se traduit dans la tradition occidentale en une frontière paradoxale entre le psychique et le somatique. Historiquement en sciences médicales, parler du corps revient à parler d’un objet susceptible d’être maîtrisé par la compréhension des lois physiques et naturelles qui l’anime. Ainsi, s’en remettre à une pathologie du corps sur le modèle d’une explication par ces lois objectives, revient à se défendre d’une causalité psychique conçue comme étant de l’ordre du non maîtrisable, c’est à dire de l’ordre du chaos de cette folie qui échappe aux règles communes et naturelles.
Notons ici sans développer, que ce qui est de la causalité psychique est aussi ce qui défie le pouvoir de la communauté, ce qui ne sera pas maîtrisable par l’obéissance aux règlements du groupe et donc à la vision structurée du savoir et des connaissances de ce groupe. Nous voulons juste souligner ici l’aspect idéologique et la forte intrication de la question dualiste dans le fonctionnement économique et politique de la société occidentale : « Paradoxalement, médecine et psychologie ont, dans l’idéologie libérale, reconnu le corps en lui conférant une normativité économique, morale, juridique ; il s’agissait en fait d’en établir les règles d’institution afin qu’il n’échappe pas aux concepts de société et d’adaptation » [6].
La causalité psychique se retrouve incluse dans le système dualiste soma psyché par le fait même que le savoir objectif du physiologiste se définit par rapport à l’exclusion initiale de cette causalité psychique. C’est pour ces raisons d’opposition constitutive que ni la psychologie ni la biologie n’arrivent à penser par elles mêmes dans le rapport de l’une à l’autre leur possibilité de réunion. Pour réussir cela il est nécessaire de se décentrer, c’est à dire de se placer dans la position d’un rapport alternatif, avec un autre
de la connaissance. C’est de cette situation autre que l’on peut alors se donner la chance de penser le dépassement (et pour ainsi dire la séparation ) d’avec la relation de première dualité.
Merleau-Ponty souligne que : « La notion de schéma corporel est ambiguë comme toutes celles qui apparaissent au tournant de la science. Ces notions ne pourraient être entièrement développées que moyennant une réforme des méthodes. Elles sont donc d’abords employées dans un sens qui n’est pas leur sens plein, et c’est leur développement immanent qui fait éclater les méthodes anciennes» [7]. En effet la notion de schéma corporel met en scène, aux limites de sa définition et de ce qu’elle permet d’entrevoir de la réalité clinique, les paradoxes d’un dualisme corps/esprit déplacé sur celui du dualisme biologique/psychologique. Cette notion de schéma corporel dans le même mouvement où elle met le paradoxe en évidence, porte aussi en elle les ferments de son dépassement. Mais pour cela il faudra lui reconnaître et s’ouvrir aux dimensions potentielles qu’elle recelle, ce qui permettra d’aller au delà d’un usage jusque là restreint par le conditionnement « idéologique » dualiste.
_ Trois solution de dépassement de ce dualisme

La phénoménologie,

« Ce qui en nous, dit Merleau-Ponty, refuse la mutilation et la déficience, c’est un Je engagé dans un certain monde physique et inter humain qui continue à se tendre vers son monde en dépit des déficiences ou des amputations, et qui, dans cette mesure, ne les reconnaît pas » [8]. Un élément de réponse proposé par cet auteur au sujet des membres fantômes, et notamment notre cavalier, est donc que notre schéma du corps tend à refuser les changements de postures habituelles privilégiées. Notre schéma corporel ne retient de la structuration anatomaphysiologique ou morphologique de notre corps et de ses expériences acquises que ce qui a une valeur pour nos projets, c’est à dire ce qui lui permet de s’adapter le mieux à son environnement : « Le corps est le véhicule de l’être au monde, et avoir un corps, c’est pour un vivant se joindre à un milieu défini, se confondre avec certains projets et s’y engager continuellement » [9]. Autrement dit, le corps ne se résume pas à un ensemble disparate d’organes, accumulant de manière passive toutes les excitations coenesthésiques, mais c’est une posture attachée à une activité en cours de réalisation. Le corps n’évolue pas dans un espace neutre, il est directement impliqué et même intriqué dans une situation qui attire tous ses actes. En ce sens le corps existe nécessairement à chaque instant et contient dans chacun de ces instants la mémoire du corps des instants passés et la possibilité du corps des instants futurs. Gantheret. F conclura à ce sujet : «Le présent à chaque instant englobe le précédent et l’imminent, et mon corps est cette captation dans l ’ici et le maintenant de tout l’horizon spatial et temporel. Cette synthèse est toujours à recommencer, car l ’ici et le maintenant sont essentiellement mouvants » [10].
Nous garderons cette perspective phénoménologiste comme un soutient précieux pour notre réflexion !

L’abords cognitiviste
« A celui qui aborde, sans idées préconçues, sur le terrain des faits, l’antique problèmes des rapports de l’âme et du corps, ce problème apparaît bien vite comme se resserrant autour de la question de la mémoire, et même plus spécialement de la mémoire des mots : c’est de là sans doute, que devra partir la lumière capable d’éclairer les cotés plus obscur du problème... L’état psychologique nous paraît, dans la plupart des cas, déborder énormément l’état cérébral. Je veux dire que l’état cérébral n’en dessine qu’une petite partie, celle qui est capable de se traduire par des mouvements de locomotion. Prenez une pensée complexe qui se déroule en une série de raisonnements abstraits. Cette pensée s’accompagne de la représentation d’images, au moins naissante. Ces images elles mêmes ne sont pas représentées à la conscience sans que se dessinent, à l’état d’esquisse ou de tendances, les mouvements par lesquelles ces images se joueraient elles mêmes dans l’espace _ je veux dire imprimerait au corps telle ou telle attitude _, dégageraient tout ce qu’elle contiennent implicitement de mouvement spatial. Eh bien, de cette pensée complexe qui se déroule, c’est là, à notre avis, ce que l’état cérébrale indique à tout instant. Celui qui pourrait pénétrer à l’intérieur du cerveau, et apercevoir ce qui s’y fait, serait probablement renseigné sur ces mouvements esquissé, préparé,. Rien ne prouve qu’il serait renseigné sur autre chose» [11]. Henri Bergson (Matière et mémoire)

NB : Cette partie est ici un peu plus developpée car nous souhaitions attirer l’attention sur cette alternative ; mais nous nous n’y reviendrons plus dans la suite de notre exposé.
Le modèle cognitiviste cherche à réunir sous sa bannière tout un ensemble de discipline dont bien sûr la biologie et la psychologie. Cette tentative bien que très intéressante par bien des aspects semble limitée par certains réductionnismes inhérents aux impératifs de la méthode scientifique. Le terme de cognition recoupe d’une part les processus cognitifs (pensée, langage mémoire etc..) en tant que suite d’étapes de traitement de l’information, et d’autre part les représentations. Ces notions de processus et de représentations évoluent et englobent un ensemble de fonctions dont le listing ne cesse de s’allonger avec les avancées de la recherche. Ainsi, la notion de « représentation de l’autre » c’est additionnée à la notion de « connaissance de soi » grâce à des études sur la schizophrénie. Notons que si les jugements et décisions font partie des processus, la connaissance de soi fait partie de la représentation ; (la question reste à résoudre quant à savoir si le schéma corporel est plus de l’ordre d’un processus ou d’une représentation). Processus et représentations correspondent donc à la définition de la psyché chez les cognitivistes. Ainsi nous ne sommes donc plus dans le cadre d’un dualisme corps/esprit puisque, le psychique, au sens de processus et représentations, est ici pris en compte dans son rapport au substrat biologique avec les différents niveaux de complexité que cela engage. Bien sur, pour les sciences cognitives, il n’y a pas de cognition sans cerveau donc sans une base biologique ; point de vue qui se place dans une perspective fonctionnelle ou chaque fonction (perception, langage etc..) peut être modulée par une action (chimique par exemple) exercée sur la structure anatomique qui la supporte.
En pratique l’étude des niveaux de complexité croissants de la cognition permet alors de se détacher progressivement du substrat neuronal pour tendre vers le psychologique tout en admettant implicitement l’existence de ce substrat. Actuellement, cette voie de recherche admet que le substrat permet la fonction autant que le travail de la fonction peut modifier le substrat, il y a donc bien un double mouvement, une interactivité, entre soma et psyché (Les aires corticales somatosensorielles sont reconnues aujourd’hui comme étant des structures dynamiques contrairement aux dogmes en vigueur jusque là).
Au travers de ce qui vient d’être dit, on s’aperçoit que le subjectif n’est pas pris en compte! Ce à quoi la psychologie expérimentale répond que ce qui va être mis en évidence est ce qui est commun, donc ce qui reste peut contenir le subjectif. On peut donc, en quelque sorte, par contraste, saisir quelque chose du subjectif.
Autre problème, les fonctions cognitives sont implicitement conçues comme non conscientes, ce qui marque une distinction nette avec les phénomènes inconscients décrits par la psychanalyse. Pourtant, de la même manière que pour la subjectivité, quelques tentatives novatrices de la psychologie cognitive cherche déjà à circonscrire certaines entités de la psychanalyse (Mécanismes de défense, ou représentations parentales par exemple). Nous entrons alors de plein pieds dans un problème fondamental ; est ce que en parlant de subjectivité ou encore d’inconscient nous parlons bien encore de ce qui fait référence à l’expérience clinique du psychologue ou du psychanalyste ?
Enfin, concernant le schéma corporel comme sujet d’étude des neurosciences cognitivistes, il reste encore un long chemin à parcourir. C’est ce que souligne Le professeur Alain Berthoz : « Nous devons faire face à un problème plus général et tout à fait fondamental : celui de la nature de l’ego. En effet il n’y a pas un seul référentiel égocentré mais de multiples représentations du corps, alors il faut construire une théorie qui explique l’unité de la perception du corps propre. Il faut expliquer comment les différents sous systèmes neuronaux locaux sont intégré dans un schéma corporel. Voilà une grande question actuellement sans réponse» [12].

La psychanalyse

« Ni la philosophie spéculative, ni la psychologie descriptive, ni la psychologie dite expérimentale et se rattachant à la physiologie des sens, ne sont capables, telles qu’on les enseigne dans les écoles, de vous fournir des données utiles sur le rapport entre le corps et l’âme et de vous fournir les moyens de comprendre un trouble psychique quelconque... C’est là une lacune que la psychanalyse s’applique à combler. Elle veut donner à la psychiatrie la base psychologique qui lui manque ; elle espère découvrir le terrain commun qui rendra intelligible la rencontre d’un trouble somatique et d’un trouble psychique. Pour parvenir à ce but, elle doit se tenir à distance de toute présupposition d’ordre anatomique, chimique ou physiologique, ne travailler qu’en s’appuyant sur des notions purement psychologiques, ce qui je le crains fort, sera précisément la raison pour laquelle elle vous paraîtra de prime abord étrange » [13]. Sigmund Freud
Pour nous, il s’agit de faire intervenir cet autre de la connaissance qu’est la psychanalyse pour qu’en interrogeant la relation biologie/psychanalyse se donne à nous la possibilité de penser le dépassement de la dualité biologie/psychologie dans ce qu’elle se révèle être à l’image de l’opposition somatique/psychique. L’écueil majeur à éviter étant de se précipiter la tête la première d’un couple dualiste vers un autre en occultant les propriétés nouvelles qui font l’originalité du nouveau couple. A défaut l’on risque, et c’est ce que l’on observe le plus souvent, de s’enfermer dans de nouvelles oppositions stériles si elles n’ont pas pour but à leur tour d’être dépassées. En effet : « Le dualisme philosophique n’est pas mort avec la psychanalyse... et... à vouloir poser le problème du corps dans la psychanalyse, ne risque-t-on pas de laisser la psychanalyse faire les frais d’un contentieux non réglé et dont on sait que la pensée psychosomatique a du mal à se libérer ? » [14]
Il nous intéresse maintenant d’échapper à cette impasse en attirant le regard sur une de ces propriétés originales ; le travail de métaphorisation à l’œuvre comme principe dynamique dans le fonctionnement même de la psychanalyse. C’est ce travail de métaphorisation qui est à l’œuvre dans le fictionnement de la biologie au sein du couple biologie/psychanalyse.



[1] Merleau-Ponty M _ Phénoménologie de la perception. Gallimard, (1945), p 114.
[2] Merleau-Ponty M _ Idem.
[3] Merleau-Ponty M _ Op. Cit, pp 90-91.
[4] Merleau-Ponty M _ Op. Cit, pp 91-92.
[5] Fedida P _ Soma et psyché. Encyclopaedia Universalis, (1973), pp 610-611.
[6] Fedida P _ Corps du vide et espace de séance. J P Delarge, (1977), p 31.
[7] Merleau-Ponty M _ Op. Cit, p 114.
[8] Merleau-Ponty M _ Op.Cit, p 97.
[9] Merleau-Ponty _ Op.Cit, p 97.
[10] Gantheret F _ Le schéma corporel et l’image du corps. Thèse, (1962), p 31.
[11] Bergson H cité par Berthoz A _ Le sens du mouvement. Odile Jacob, (1997), p 286.
[12] Berthoz A _ Op.Cit, p 123.
[13] Freud S _ Introduction à la psychanalyse. Petite bibliothèque payot, (1969), pp 10-11.
[14] Fedida P _ Op.Cit, p 34.