jeudi 1 mai 2008

Ouverture



« Je ne crois pas que les problèmes de la psychologie et de la philosophie puissent être résolus par des méthodes a priori. Nous avons besoin du contact continuel avec l’inépuisable monde de la réalité. On peut aborder cette réalité avec des théories et des idées dont la valeur sera mesurable aux perspectives nouvelles qu’elles ouvriront, aux faits nouveaux qu’elles dégageront. Quant une hypothèse psychologique nous mène a des résultats comme ceux ci, sa valeur relative est suffisamment prouvée. Mais si elle nous mène droit dans la réalité, elle ressortira changée, enrichie, et capable de susciter de nouvelle tentatives. Théories et idées, par conséquent, ne peuvent être que des phases transitoires sur l’asymptote qui nous approche de la réalité. » (Paul Schilder) [1]

« Comment faire pour écrire autrement que sur ce qu’on ne sait pas, ou ce qu’on sait mal ? C’est là dessus nécessairement qu’on imagine avoir quelque chose à dire. On écrit qu’à la pointe de son savoir, à cette pointe extrême qui sépare notre savoir et notre ignorance, et qui fait passer l’un dans l’autre. C’est seulement de cette façon qu’on est déterminé à écrire. Combler l’ignorance, c’est remettre l’écriture à demain, ou plutôt la rendre impossible ». (Gilles.Deleuze)[2]

 « Il y a des moments dans la vie où la question de savoir si on peut penser autrement qu’on pense et percevoir autrement qu’on ne voit est indispensable pour continuer à regarder et à réfléchir ». (Michel Foucault, L’usage des plaisirs, p14)








[1] Schilder P _ L’image du corps. Gallimard, trad. Gantheret et Truffert, (1968), p 40.
[2] Deleuze G _ Différence et répétition (1968). PUF, (2000), p 4.